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Aïn Abid : Des élèves débarqués devant leur CEM à 6h45

par A. El Abci

Des parents d'élèves de la localité de Zahana, distante du chef-lieu de la commune Aïn Abid d'une dizaine de kilomètres, se plaignent que leurs enfants soient déposés par le bus du transport scolaire près de leur CEM dès 6h45, alors que ledit établissement n'ouvre qu'à 8h. Les parents en question déplorent que leurs enfants soient ainsi condamnés à errer dans la ville durant plus d'une heure dans l'obscurité, le froid et sous la pluie, etc. En outre, font-ils remarquer, «c'est malheureux de débarquer ainsi des enfants dans la ville et de les abandonner exposés à tous les dangers et manipulations des adultes». Mais aussi, ajoutent-ils, «à tous les aléas de la circulation et de la route, parce que n'oublions pas que la célèbre RN 20 qui est le théâtre de multiples accidents, parfois mortels, passe tout près».

 «Toutes ces choses, affirment-ils, ont fait l'objet d'une plate-forme de doléances présentée au wali de Constantine lors de sa dernière visite à Aïn Abid». Et de poursuivre «c'est également le cas de la localité de Bordj M'hiriss et du village socialiste agricole «Maamra 20 Août», distants de 03 et 07 km, et qui ont été signalés au wali et au président de l'APW, en considération que c'est cette dernière qui finance le transport scolaire». Le vice-président de la commission des finances de l'APW, Miloud Bouzerda, confirme le cas de ces élèves débarqués très tôt dans la ville, pour l'avoir observé «personnellement», dira-t-il. «J'ai bien étudié le dossier, souligne-t-il, et la faille réside dans le fait que le cahier des charges régissant en la matière la relation entre l'APC de Aïn Abid et les transporteurs ne précise pas le nombre d'élèves à transporter. Autrement dit, la convention signée entre les deux parties concerne les bus de petit gabarit, 25 places en général, et si la ligne en question comporte un nombre trois fois plus grand d'élèves à acheminer au CEM, le transporteur doit faire plusieurs rotations. Et c'est ainsi que ceux du premier voyage se retrouvent débarqués très tôt dans la ville de Aïn Abid».

 Et notre interlocuteur de s'étonner que la mairie ait fait l'impasse sur l'exigence que doit comporter le cahier des charges de transporter ensemble tous les élèves d'un seul coup, qui sont quand même près d'une centaine, ou à ne signer la convention qu'avec des propriétaires de bus au nombre de places suffisantes. «Il est clair que maintenant ce dossier va être rouvert et que les dispositions manquantes dans ledit cahier des charges seront ajoutées», conclut notre vis-à-vis.